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Monaco 1950 : Chaotique !

Victoires improbables, drames, duels légendaires, la F1 regorge d’histoires passionnantes et ce sont ces histoires qu’on va vous raconter tout au long de cette saison 2025.

Dans ce nouvel épisode de Flashback on revient sur la toute première édition du Grand Prix de Monaco…Une première déjà historique !

Grand Prix de Monaco 1950 de Formule 1

Après le tout premier Grand Prix de son histoire à Silverstone le 13 mai 1950, la Formule 1 enchaîne par une deuxième manche sur un futur autre tracé mythique du championnat : Monaco !

À cette époque, les calendriers n’étaient pas aussi étendus qu’aujourd’hui. La saison débutait plus tard, en mai, pour se terminer en septembre et les épreuves s’enchaînaient donc très rapidement. Le paddock, encore jeune, prenait alors ses quartiers dans la légendaire Principauté de Monaco qui connaissait déjà la course automobile.

En effet, le Grand Prix y avait été lancé en 1929, bien avant la création du championnat du monde, par un certain Antony Noghès — un haut fonctionnaire monégasque et fils du président de l’Automobile Club de Monaco. C’est aussi lui à lui qu’on doit les contours de ce circuit unique de part son étroitesses et son caractère sinueux qui tranchent déjà avec autres tracés du calendrier comme Silverstone ou Spa-Francorchamps. Une piste d’un peu plus de 3 kilomètres que les pilotes allaient devoir parcourir 100 fois en course en faisant preuve d’une maîtrise et d’une attention de tous les instants.

Et cette première monégasque coïncide avec la première apparition de Ferrari en Formule 1. En effet, comme on l’a déjà évoqué dans un épisode “En Bref”, l’écurie d’Enzo Ferrari, avait décliné l’invitation à la manche inaugurale du championnat en Grande-Bretagne pour prendre le départ d’une course de F2 en Belgique. Une Scuderia qui arrivait à Monaco un peu à court de moyens face aux Alfa Romeo qui avaient dominé la course de Silverstone la semaine précédente.

Les débuts furent difficiles pour la Scuderia : absente de la première journée d’essais, elle ne pouvait espérer partir devant. À l’époque, les deux premières lignes étaient figées dès le jeudi, et elles allaient être monopolisées par la Maserati de Gonzàlez suivi des Alfa de Farina, Fangio, Fagioli et la Talbot du Français Etancelin.

Le samedi, les Ferrari d’Ascari et Villoresi se plaçaient tout de même 6ème et 7ème sur une grille de 20 voitures avec l’absence de la Maserati de l’Argentin Alfredo Piàn, qui s’était brisé une jambe lors des essais.

Dès le premier tour, à la sortie du tunnel, Fangio mène l’épreuve alors que le peloton s’apprête à aborder le virage du Bureau de Tabac mais le vent violent a projeté une vague jusque sur la piste qui est donc humide à cet endroit. Fangio passe sans souci… mais derrière lui, c’est l’effet domino. Farina perd le contrôle de son Alfa Romeo, tape un mur et bloque la piste… Si certains pilotes parviennent à éviter la monoplace italienne, ce n’est pas le cas de Fagioli qui percute son équipier et provoque une réaction en chaîne avec pas moins de neuf voitures impliquées dans ce qui restera comme le tout premier carambolage de l’histoire de la Formule 1 !

Un incident spectaculaire qui se terminera miraculeusement sans blessés graves, malgré les litres d’essence déversés sur la piste.

Et puis à l’époque on ne neutralisait pas les Grand Prix comme on le fait aujourd’hui et Juan-Manuel Fangio continue sa course en tête comme si de rien n’était…enfin presque car au moment d’aborder la zone du Bureau de tabac pour la deuxième il remarque que les spectateurs ne regardent pas dans sa direction et comprend qu’il y a un danger. Il a alors le réflexe de ralentir et slalome entre les carcasses de ses adversaries tandis que Volloresi cale et perd une bonne minute dans l’aventure.

A partir de là, la route est dégagée pour Fangio. Sur les 98 tours restants, il contrôle la course d’une main de maître et après plus de 3 heures, il remporte la première de ses 24 victoires en championnat du monde.
Ascari termine deuxième, à un tour offrant à Ferrari son tout premier podium en Formule 1. Et en troisième position ? Le héros local : Louis Chiron, au volant de sa Maserati, à deux tours.

Si aujourd’hui le Grand Prix de Monaco fait partie des meubles et semble indissociable du championnat du monde de la F1, il faudra à l’époque attendre 1955 pour le revoir durablement au calendrier.

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