Guide F1 2025
La saison 2025 de Formule 1 est sur le point de démarrer, et il est temps de faire le point sur les forces en présence après des essais hivernaux riches en enseignements. Quelles équipes sont prêtes à jouer les premiers rôles ? Qui devra cravacher pour s’en sortir ? On débriefe tout ça, équipe par équipe !

Sauber – Stake F1 : une année de transition… compliquée ?
Dernière du championnat en 2024, Sauber entame sa dernière saison avant de devenir officiellement Audi. Mais soyons honnêtes, ça ne s’annonce pas glorieux. En piste, la C45 a montré des signes de rigidité et de nervosité, et à Bahreïn, elle semblait clairement être la moins performante du plateau. Ce qui semble clair également c’est que le projet 2025 sera rapidement mis de côté pour se tourner pleinement sur 2026…pour peu que ce ne soit pas déjà fait.
Nico Hülkenberg, fraîchement arrivé, a reconnu que la base était loin d’être idéale… De quoi déjà regretter sa signature à l’image de Valtteri Bottas avant lui ? D’autant qu’il a quitté une écurie Haas dont la dynamique semble plutôt favorable..
Pour le rookie Gabriel Bortoleto, premier représentant brésilien depuis Massa en 2017, la tâche s’annonce encore plus ardue : attention à ne pas trop en faire pour essayer d’impressionner la galerie.
Williams : un outsider à prendre au sérieux ?
Auteur du meilleur temps absolu des essais, Williams pourrait bien être l’un des leaders du milieu de peloton cette saison, avec Alpine, Aston Martin, Racing Bulls et Haas comme principaux rivaux. La voiture est agile et rapide, même si parfois un peu instable du train arrière.
Mais la vraie intrigue sera le duel entre Carlos Sainz et Alex Albon : Le Thailandais s’est refait une réputation au sein de l’écurie de Grove après un passage compliqué dans l’équipe Red Bull mais s’est montré plus fébrile face à Colapinto plus performant que ne l’étaient Latifi ou Sargeant. Avec Sainz il aura un adversaire dont le niveau et la réputation ne sont plus à faire.
2025 pourrait donc être une année charnière pour lui s’il veut s’inscrire dans la durée dans les plans de redressement mis en place par James Vowlves.
Racing Bulls : dans la bataille du midfield
Difficile de situer Racing Bulls, mais l’équipe semble avoir progressé tout au long des essais. Malgré quelques soucis de sous-virage, la voiture a gagné en constance, notamment entre les mains de Yuki Tsunoda. Le Japonais qui aura certainement à cœur de prouver à Red Bull qu’ils ont eu tort de faire confiance à Liam Lawson pour épauler Max Verstappen en 2025.
Tsunoda devra devancer son nouvel équipier : Isack Hadjar. Le jeune Français a eu un peu plus de mal à trouver le bon feeling lors de ces essais – logique pour un rookie. Il sera intéressant d’observer le duel entre ces deux pilotes au caractère bien trempé… de quoi faire des étincelles ?
En difficulté dans certains virages, la Racing Bulls semble être un bon package pour se battre en milieu de peloton.



Haas : prudence avant de juger
Comme en 2024, Haas s’est avant tout concentrée sur les long relais avec le plein d’essence lors des trois journées d’essais hivernaux. Du coup c’est assez difficile de vraiment juger du niveau de la monoplace d’Ocon et Bearman même si cette manière de travailler a semblé porter ses fruits l’année dernière.
Sur un tour la VF-25 est la neuvième meilleure voiture juste devant la Sauber… mais comme on l’a dit ça ne veut pas dire grand chose au vu du programme de l’écurie américaine.
Si on excepte le problème de capot moteur rencontré par Bearman lors de la dernière journée, on peut dire que ces trois jours se sont passés sans encombre pour les hommes de Komatsu. Globalement on peut d’ailleurs faire le même constat pour l’ensemble de la grille puisqu’aucun drapeau rouge n’a été provoqué par un pilote.
S’il ne fait aucun doute que la Haas est une bonne voiture de milieu de plateau, ce n’est pas sûr que l’équipe pourra aussi bien figurer que l’an dernier où elle était souvent la cinquième meilleure voiture lors des dernières épreuves. Avec un peloton resserré chaque millième aura son importance.
Oliver Bearman et Esteban Ocon auront-ils une voiture capable de se battre régulièrement pour des points ? Réponse dans les premières courses.
Alpine : une dynamique encourageante ?
Ce qui est certain c’est qu’en douze mois, l’ambiance dans le stand Alpine est totalement différente. Après une saison 2024 difficile, Alpine semble repartir sur de meilleures bases. La A525 est plus stable, et Pierre Gasly l’a particulièrement bien exploitée. Un peu d’instabilité en freinage reste à corriger, mais l’équipe pourrait bien être en tête du midfield en débutant la saison sur la bonne dynamique de fin 2024.
Évidemment il est impossible de parler d’Alpine sans évoquer Jack Doohan dont l’avenir à court terme semble déjà scellé par l’intraitable Flavio Briatore.
Aston Martin : pas assez pour Alonso ?
Commençons par le positif : La nouvelle Aston Martin semble plus facile à piloter que sa devancière, mais son instabilité à l’arrière reste un problème. L’équipe a peu roulé à Bahreïn et les chronos ne sont pas impressionnants malgré un rythme régulier.
Clairement pas suffisant pour enthousiasmer Alonso qui estime que le niveau de performance devrait être similaire à celui de fin de saison. Autrement dit…pas suffisant pour le double champion du monde qui doit déjà être tourné vers 2026 et la prochaine voiture développée sous la direction d’Adrian Newey qui a récemment pris ses fonctions dans sa nouvelle équipe.
Mercedes : enfin un hiver serein ?
Mercedes a connu des essais solides, et la W16 semble bien née. Sur le papier, elle peut rivaliser avec Ferrari.
Mais un doute subsiste : la fraîcheur de Bahreïn a peut-être avantagé la voiture. Il faudra voir ce qu’elle donne dans des conditions plus chaudes.
Une chose est sûre : George Russell va pleinement assumer son rôle de leader, tandis que Kimi Antonelli sera scruté de près pour ses débuts en F1 dans un baquet aussi prestigieux.
Red Bull : rapide mais piégeuse
La RB21 est rapide, mais difficile à cerner. Max Verstappen s’est montré prudent, excluant de jouer la victoire à Melbourne, et l’équipe a encore des ajustements à faire comme l’a confirmé son directeur technique Pierre Waché.
Le fait qu’elle n’ait pas fait de simulation de course et ait continué à utiliser de la peinture flow-vis en fin d’essais montre que tout n’est pas encore au point.
Red Bull devra sans doute jouer la gestion en début de saison avant de retrouver son plein potentiel en espérant ne pas avoir été trop distancée. On a vu l’an dernier avec McLaren que cela pouvait hypothéquer les chances de titres…



Ferrari : prometteuse, mais pas encore dominante
Ferrari a laissé entrevoir de très bonnes performances lors de ces essais et n’a jamais semblé en grande difficulté, mais il a été difficile de tirer des conclusions claires après une dernière journée compromise.
À son meilleur niveau, la voiture est agile et performante, presque au même niveau que la Mercedes, tant en équilibre sur la piste qu’en temps au tour. Cependant, elle a parfois montré des limites plus marquées – du sous-virage par moments, un arrière instable à d’autres, et parfois une usure excessive des pneus.
Ces caractéristiques n’étaient pas insurmontables, et la voiture restait globalement agréable à piloter. Cependant, la question clé est de savoir si elle peut être mieux réglée ou si elle manque de constance en termes d’adhérence et d’équilibre par rapport à ses rivales directes, notamment Mercedes et McLaren.
En fin de compte, il n’y a pas de signaux d’alarme majeurs pour Ferrari – mais ce n’a pas été une semaine particulièrement impressionnante non plus.
La SF-25 est prometteuse, mais elle doit progresser sur le plan dynamique si elle veut mener la danse et permettre à ses pilotes de pleinement s’exprimer.
McLaren : l’équipe à battre ?
McLaren n’a signé que le cinquième meilleur temps des essais, mais son rythme de course est tout simplement monstrueux. Sur les longs relais, elle semble un cran au-dessus de tout le monde.
Un seul bémol : une certaine instabilité à l’arrière, notamment visible dans les virages rapides. Mais rien d’inquiétant pour Andrea Stella, qui voit ça comme un atout à Bahreïn.
Le consensus dans le paddock est que McLaren est l’équipe à battre, bien que l’écart ne soit pas aussi important que celui de Red Bull en pré-saison 2023 et 2024. Ainsi, même si McLaren semble aussi forte que lors des essais, elle devra probablement livrer une vraie bataille une fois la saison lancée.
Voilà pour ce tour d’horizon ! La saison 2025 promet d’être plus disputée que jamais, avec un peloton particulièrement resserré et plusieurs équipes capables de jouer les trouble-fêtes. Qui tirera son épingle du jeu ? Qui créera la surprise ?
📅 Rendez-vous dans quelques jours à Melbourne pour le premier Grand Prix et les premières réponses !
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