Australie 1999 : La victoire du n°2
En 2025 la Formule 1 fête ses 75 ans. L’occasion de plonger dans les archives des 24 manches du calendrier pour vous raconter quelques-uns des moments les plus marquants de l’histoire de la discipline.
Victoires improbables, drames, duels légendaires, la F1 regorge d’histoires passionnantes et ce sont ces histoires qu’on va vous raconter tout au long de cette saison 2025. Alors installez-vous confortablement, attachez vos ceintures on embarque pour un voyage à travers le temps !
Il y a un comme un goût de déception dans le clan Ferrari au moment de venir prendre place sur la grille de départ du Grand Prix d’Australie 1999, première manche de la saison de Formule 1.
Relégué à plus d’une seconde des McLaren, Michael Schumacher doit se dire que la mission de ramener les titres mondiaux en Italie ne sera encore une fois pas simple face à l’armada germano-britannique.
Et la sixième position de son coéquipier, Eddie Irvine, relégué à plus de deux secondes d’Hakkinen, n’avait pas de quoi le rassurer davantage. Depuis leur arrivée commune à Maranello en 1996, l’Irlandais fait bien pâle figure aux côtés du double champion du monde : 14 podiums, zéro victoire pendant que Schumi éclaboussait ses adversaires à Barcelone pour sa première année en rouge et se maintenait jusqu’au bout dans la lutte pour les titres mondiaux en 97 et 98.
Mais à bien y regarder cette seconde trois concédée aux MP4/14 conçues par le génial Adrian Newey, n’avait rien de très surprenant. L’équipe de Ron Dennis avait donné le ton en dominant outrageusement les trois séances d’essais. De quoi refroidir quelque peu les ardeurs de ses adversaires.
Rapides, les McLaren le sont, ça ne fait aucun doute mais sont-elles fiables ? Au moment de rejoindre l’emplacement de la pole position, c’est dans le mulet que le champion du monde finlandais s’installe suite à une alerte sur sa voiture de course.
Il fait chaud à Melbourne au moment d’enclencher la procédure de départ. Départ annulé à cause d’un début d’incendie sur les deux Stewart SF-3 de Barrichello et Herbert. Le Brésilien qualifié quatrième se précipite dans la voie des stands pour monter dans son mulet.
10 minutes plus tard, les voitures sont enfin prêtes à s’élancer pour un deuxième tour de formation. Hakkinen s’élance difficilement mais c’est pire pour Schumacher qui cale et se retrouve derrière tout le monde. Afin d’éviter une pénalité, l’Allemand se gare en fond de grille.
A l’extinction des feux, les deux McLaren s’envolent. Promu troisième, Irvine perd près de deux secondes par tour. Un gouffre. Pire, il peine à se défaire de Frentzen et Ralf Schumacher derrière lui. Mais il est écrit que ce premier rendez-vous de la saison 1999 ne se passera pas comme prévu.
14ème tour : Jacques Villeneuve perd l’aileron arrière de sa B.A.R et provoque la sortie de la voiture de sécurité. Au même moment, David Coulthard regagne son stand au ralenti ; problème de boite de vitesse. C’est l’abandon pour l’Ecossais.
A la fin du 18 ème tour la meute s’apprête à repartir et le peloton se regroupe derrière Hakkinen. Irvine se colle dans les échappements du Finlandais et au passage de la ligne prend facilement le meilleur sur la McLaren…au ralenti. Ce sera l’abandon quelques boucles plus tard, provoquant une nouvelle intervention de la safety car.
Irvine est alors en tête de l’épreuve mais avec Michael Schumacher aux portes du Top trois, il est attendu que l’Irlandais se voit, plus ou moins rapidement, brandir le panneau ‘laisser passer en faveur de son chef de file. Mais une crevaison, la deuxième de suite après celle de Suzuka l’année précédente, va reléguer l’Allemand dans le fond du classement et laisser le champ libre à Eddie Irvine qui s’impose, enfin, après 81 Grands Prix.
Une victoire qui redonne le sourire au clan italien qui ne s’était plus imposé lors de la manche d’ouverture d’un championnat depuis 1989 avec Nigel Mansell au Brésil.
Huitième à un tour, Michael Schumacher .pouvait lui aussi se réjouir, malgré tout. Les McLaren n’étaient pas infaillibles et si même son équipier était capable de gagner au volant de la F399 alors peut-être…
Voilà qui conclut ce premier Flashback de la saison consacré au Grand Prix d’Australie 1999. Rendez-vous dès la semaine prochaine pour plonger dans les archives du Grand Prix de Chine !
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