Résultats du week-end – 7 au 9 novembre

Un week-end riche en émotions sur tous les fronts : en F1, Lando Norris s’impose au Brésil tandis que Max Verstappen signe une remontée spectaculaire. Au Rallye du Japon, Sébastien Ogier décroche la victoire parfaite et relance la lutte pour le titre. En MotoGP, Marco Bezzecchi triomphe au Portugal et Alex Márquez brille dans le Sprint. Enfin, en WEC à Bahreïn, Ferrari remporte les titres pilotes et constructeurs en Hypercar, avec Toyota dominant la course.

WRC : Rallye du Japon : Ogier relance le suspense au championnat

Sébastien Ogier a réalisé un week-end parfait au Rallye du Japon, signant une victoire éclatante et un triplé historique en remportant également le Super Sunday et la Power Stage. Grâce à dix succès de spéciale et un total de 35 points sur 35 possibles, le Français efface sa déconvenue du Rallye d’Europe Centrale et relance complètement la lutte pour le titre avant l’ultime manche en Arabie saoudite.

Son coéquipier Elfyn Evans, battu de justesse pour 11,6 secondes, conserve toutefois la tête du championnat avec seulement trois points d’avance. Malgré un bon rythme samedi, le Gallois n’a rien pu faire face à la démonstration du Français sur les routes détrempées.

Adrien Fourmaux a longtemps tenu la troisième place avant de devoir abandonner à la suite d’un contact avec une flaque de boue, alors que Takamoto Katsuta, Ott Tänak et Kalle Rovanperä ont également connu un week-end difficile. En WRC2, l’Espagnol Alejandro Cachon s’est imposé devant Oliver Solberg.

La finale du championnat se jouera désormais en Arabie saoudite, du 25 au 29 novembre, où Ogier devra marquer au moins quatre points de plus qu’Evans pour décrocher un neuvième titre mondial.

MotoGP : Bagnaia renaît, Alex Marquez vice champion 2025

Sprint :

Le Sprint du week-end a offert un spectacle d’anthologie entre Pedro Acosta, Marco Bezzecchi et Alex Márquez. Les trois hommes, auteurs de départs impeccables, se sont livrés une bataille haletante pendant neuf tours, enchaînant les dépassements roue dans roue. Finalement, c’est Alex Márquez qui a trouvé le bon rythme pour s’échapper dans les derniers tours et s’imposer face à une KTM d’Acosta déchaînée mais battue pour seulement 120 millièmes de seconde. Bezzecchi complète le podium après avoir cédé du terrain dans la dernière boucle.

Derrière ce trio de feu, Fabio Quartararo a signé une course solide en quatrième position, sans jamais pouvoir suivre le rythme infernal des leaders mais en restant hors de portée de Pecco Bagnaia. Johann Zarco, très performant au départ, termine septième après un superbe dépassement du champion du monde en titre sur la ligne, plaçant ainsi sa Honda en tête du clan japonais.

Bagnaia, en difficulté sur la fin, se fait également doubler par Fermín Aldeguer dans le dernier virage et doit se contenter de la huitième place. Pour sa part, Nicolo Bulega, qui effectuait ses débuts en MotoGP, a vu ses espoirs de points s’envoler prématurément après une chute au quatrième tour.

Grand Prix :

Marco Bezzecchi a décroché au Portugal une victoire méritée et tant attendue. Parti depuis la pole position, l’Italien a dominé de bout en bout, creusant progressivement l’écart sur Alex Márquez pour franchir la ligne d’arrivée avec plus de deux secondes d’avance. Après plusieurs courses manquées de peu, le pilote Aprilia s’impose enfin à la régulière, concrétisant son statut de favori depuis la blessure de Marc Márquez.

Derrière lui, Alex Márquez a rapidement pris le meilleur sur Pedro Acosta pour sécuriser la deuxième place, tandis que la KTM du prodige espagnol complète le podium. Trois constructeurs différents se partagent donc les honneurs à Portimão.

Parti depuis la première ligne, Fabio Quartararo signe une course solide et termine sixième, battu par Fermín Aldeguer et Brad Binder, plus rapides sur la fin. Johann Zarco, longtemps accroché au sillage du Niçois, n’a pas pu trouver l’ouverture et a finalement glissé au neuvième rang après les attaques d’Ai Ogura et de Fabio Di Giannantonio.

Week-end compliqué en revanche pour Pecco Bagnaia, auteur d’une chute alors qu’il occupait la quatrième position. Une nouvelle désillusion dans une saison difficile pour le champion en titre, désormais menacé par Pedro Acosta au classement général. À noter la belle performance de Nicolo Bulega, qui inscrit son tout premier point en MotoGP grâce à sa quinzième place.

WEC : 8 Heures de Bahreïn : Ferrari championne du monde, Toyota domine la finale

Le championnat du monde d’Endurance s’est conclu à Bahreïn par une épreuve sans véritable suspense pour les titres. En Hypercar, Ferrari a confirmé sa suprématie en s’assurant à la fois le titre pilotes et constructeurs, malgré une course dominée par Toyota. Le trio Pier Guidi–Giovinazzi–Calado décroche ainsi la couronne mondiale, tandis que le Cheval cabré signe son premier titre de constructeur en catégorie reine depuis 2008. Les Porsche et Cadillac, jamais dans le rythme, ont vécu une dernière manche sans éclat.

Sur la piste, Toyota a signé un doublé autoritaire avec la victoire de la GR010 Hybrid n°7 de Kamui Kobayashi, Nyck de Vries et Mike Conway, devant la n°8 de Buemi, Hirakawa et Hartley. Aston Martin a brièvement animé le débat grâce à un départ canon d’Alex Riberas, avant qu’une pénalité ne ruine ses espoirs. Peugeot a brillé par séquences, notamment grâce à Théo Pourchaire, impressionnant pour sa première apparition en WEC, mais les 94 et 93 ont finalement terminé aux portes du top 10, juste devant l’Alpine n°35.

Jenson Button, qui disputait sa dernière course professionnelle, a été impliqué dans un accrochage et a conclu au 16e rang avec la Cadillac n°38.

En LMGT3, l’équipe française Akkodis ASP s’est imposée pour la deuxième fois de la saison grâce à la Lexus n°87 de López, Schmid et Umbrarescu. Mercedes-AMG a décroché son premier podium WEC avec Iron Lynx, tandis que Manthey 1st Phorm a été sacré champion avec Lietz, Pera et Hardwick.

F1 : Lando Norris creuse l’écart avant les 3 derniers Grands Prix

Sous un ciel finalement clément à Interlagos, le Grand Prix du Brésil a offert une course animée dès les premiers tours. Lewis Hamilton a rapidement endommagé son aileron avant sur l’Alpine de Franco Colapinto, tandis que Gabriel Bortoleto a fini dans le mur après un contact avec Lance Stroll, provoquant l’intervention de la voiture de sécurité.

Au restart, Oscar Piastri a tenté une manœuvre trop audacieuse sur Andrea Kimi Antonelli, percutant la Mercedes et envoyant involontairement Charles Leclerc à l’abandon. Sanctionné de dix secondes, l’Australien a vu s’envoler ses chances de podium. Devant, Lando Norris a mené un Grand Prix sans faute pour signer sa onzième victoire en carrière, égalant Felipe Massa, Rubens Barrichello et Jacques Villeneuve, tout en creusant son avance au championnat.

Parti des stands après son élimination en Q1, Max Verstappen a offert un spectaculaire numéro de pilotage pour décrocher la troisième place derrière Antonelli, auteur d’une défense magistrale dans les derniers tours. Les Mercedes, longtemps en lice pour le podium, ont dû s’incliner face au rythme du Néerlandais.

Derrière, la lutte a été intense jusqu’au bout du peloton : Liam Lawson a tiré profit d’une stratégie à un seul arrêt pour terminer septième devant Isack Hadjar, tandis que Nico Hülkenberg et Pierre Gasly ont complété le top 10. Course à oublier pour Ferrari, avec Leclerc éliminé dès le début et Hamilton (impliqué dans plusieurs contacts) contraint à l’abandon après une course cauchemardesque.