Les clés du Grand Prix du Japon 2025

Yuki Tsunoda : La chance de sa vie ?

La décision controversée de Red Bull de rétrograder Liam Lawson chez Racing Bulls après seulement deux Grands Prix met l’équipe et Yuki Tsunoda sous les projecteurs à plus d’un titre.

Le Grand Prix du Japon est non seulement la course à domicile de Tsunoda, mais aussi la dernière course de Red Bull avec Honda en tant que partenaire moteur devant les fans japonais. Un événement que l’équipe a décidé de célébrer avec une livrée spéciale et des événements dédiés.

Depuis plusieurs années, Yuki Tsunoda réclame sa chance chez Red Bull, et il l’obtient enfin en rejoignant Max Verstappen dans l’écurie A de la marque au taureau rouge. Cependant, cette opportunité arrive dans un contexte difficile : la monoplace Red Bull, la RB21, est désormais perçue comme la troisième, voire la quatrième force du plateau derrière McLaren et Mercedes.

Le Japonais sait qu’il joue gros : cette chance est à double tranchant. Il pourrait suivre la trajectoire d’autres pilotes Red Bull qui ont échoué avant lui, même si Helmut Marko a assuré qu’il finirait la saison quoi qu’il arrive…, ou au contraire, poser les bases d’un avenir à long terme avec l’écurie dès ce week-end devant son public.

Lawson peut-il vraiment rebondir après sa rétrogradation ?

A l’image de Yuki Tsunoda, Liam Lawson entame une nouvelle phase de sa carrière lors de ce Grand Prix du Japon 2025.

Mais contrairement au Japonais, le Néo-Zélandais arrive à Suzuka après un choc psychologique et émotionnel important : il a perdu son baquet chez Red Bull après seulement deux courses, où il s’est qualifié dernier et a terminé hors des points.

Liam Lawson n’est pas le premier pilote à être rétrogradé de l’équipe principale vers Racing Bulls/Alpha Tauri/Toro Rosso. Certains, comme Pierre Gasly et Alex Albon, ont su rebondir et reconstruire leur carrière en dehors du giron impitoyable de la marque de boissons énergétiques.

Il devra en outre gérer la pression d’avoir pour coéquipier un pilote encore plus inexpérimenté que lui, Isack Hadjar. Toute performance inférieure à celle du Français serait perçue comme une contre-performance. Et au vu de ce que le rookie a montré lors des deux premiers rendez-vous de la saison, ce ne sera pas forcément une mission facile.

Néanmoins, les Racing Bulls semblent être des monoplaces plus dociles que la RB21, ce qui pourrait être un mal pour un bien pour Lawson. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.

Duel Norris/Piastri : Troisième round !

Avec une avance confortable sur ses rivaux en ce début de saison, le principal défi de McLaren lors de ce Grand Prix du Japon pourrait être la gestion de la rivalité interne entre Lando Norris et Oscar Piastri.

Norris s’est imposé en Australie dans des conditions difficiles, tandis que Piastri a répondu de la meilleure des manières en remportant la course en Chine depuis la pole position (la 1ère de sa jeune carrière).

Jusqu’ici, des circonstances comme la sortie de piste de Piastri à Melbourne ou la performance supérieure de l’Australien à Shanghai ont facilité la gestion de cette rivalité. Mais si McLaren reste l’équipe de référence, les tensions risquent inévitablement d’apparaître à un moment ou à un autre de la saison.

Si l’écurie conserve une avance confortable sur ses adversaires, une bataille interne pourrait ne pas être un problème immédiat. Mais l’absence d’un leader clair pourrait se retourner contre elle si ses concurrents commencent à se rapprocher.

La façon dont McLaren gérera cette situation pourrait dicter le reste de sa saison.

Red Bull en difficulté sur l’un de ses circuits favoris ?

Après deux courses difficiles en Australie et en Chine, Red Bull – et en particulier Max Verstappen – arrive à Suzuka avec des incertitudes sur la compétitivité de la RB21.

Verstappen a dominé le Grand Prix du Japon ces trois dernières années, réalisant notamment deux doublés avec une avance écrasante sur le reste du peloton.

Au vu de ces succès récent, Suzuka constituera un test clé pour l’équipe. Si Red Bull reste derrière ses principaux rivaux, cela pourrait être un signe de difficultés sur le long terme, d’autant plus sur les circuits qui lui sont moins favorables.

Les problèmes rencontrés en Chine par Verstappen laissent présager un autre week-end compliqué au Japon. Mais au vu de son hégémonie sur ce circuit, exclure le quadruple champion du monde de la lutte pour la victoire serait peut-être une erreur.

Quid de Ferrari ?

Malgré une victoire de Lewis Hamilton lors du sprint, Ferrari est repartie de Chine sans véritable motif de satisfaction.

Même sans prendre en compte la disqualification du Grand Prix, la sixième place d’Hamilton et la cinquième de Leclerc n’avaient pas de quoi pavoiser. Si cette disqualification a été un coup dur, la performance en course a été encore plus inquiétante. Après avoir affiché un bon rythme lors du sprint, la Scuderia s’est retrouvée sans rythme le dimanche.

La première course de la saison en Australie avait déjà été une grosse déception, et l’écurie italienne n’occupe actuellement que la cinquième place au classement des constructeurs avant Suzuka faisant du début de saison 2025 l’un des pire de son histoire.

Au Japon, Ferrari espère une course bien plus convaincante pour mieux comprendre où elle se situe réellement dans la hiérarchie, et nous aussi…