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Monza 1988 : l’hommage à Enzo

Victoires improbables, drames, duels légendaires, la F1 regorge d’histoires passionnantes et ce sont ces histoires qu’on va vous raconter tout au long de cette saison 2025.

Dans ce nouvel épisode de Flashback, retour sur le Grand Prix d’Italie 1988 qui a mis fin à la domination sans partage de McLaren cette saison là…

Grand Prix d'Italie 1988 de Formule 1 à Monza - Ferrari signe le doublé
11 septembre 1988 : Les deux premières places de la grille de départ du Grand Prix d’Italie, 12ème manche du championnat du monde de Formule 1, sont occupées par les McLaren MP4/4 d’Ayrton Senna et Alain Prost.

Une image devenue récurrente cette année-là sauf en Grande-Bretagne où c’est Ferrari qui avait monopolisé la première ligne. Mais en course…c’est un sans faute pour les hommes de Ron Dennis avec sept succès pour Senna et quatre pour Alain Prost.

Voir les redoutables MP4/4 rouge et blanche aux avants-poste, devant les Ferrari, sur le temple de la vitesse n’avait donc rien de surprenant au contraire des cinquième et sixième positions des Arrows de Cheever et Warwick qui disposaient de la meilleure vitesse de pointe.

Bien que les chances de voir Ferrari triompher étaient proches de zéro, les Tifosi avaient fait le déplacement en masse pour soutenir la Scuderia qui venait de perdre son fondateur quelques semaines auparavant.

Le départ est donné sur le coup de 15 heures et Prost prend, temporairement, le meilleur sur son rival brésilien, tandis que derrière, Berger qui avait plaisanté sur le fait qu’il essayerait de mener le premier tour, reste troisième, non sans avoir joué des coudes, devant Alboreto.

Au terme du premier tour l’ordre initial est rétabli chez McLaren, Senna en tête, dans les échappements de la Benetton de Nannini qui vient à peine de s’extirper de la voie des stands. Logiquement l’Italien ne fera pas long feu devant les leaders et le quatuor de tête reprendra vite sa position devant l’Arrows de Cheever et l’autre Benetton du Belge Thierry Boutsen.

Un début de course sans histoire qui laisse alors préfigurer un nouveau triomphe de McLaren. Le seul fait marquant étant l’absence des deux Lotus. Piquet ayant abandonné sur sortie de piste et Nakajima…suite à la casse de son moteur Honda…le même qui équipe les redoutables MP4/4 et qui va venir enrayer la belle mécanique du team anglais…

En effet la monoplace d’Alain Prost émet un bruit quelque peu anormal qui n’ira qu’en s’empirant et conduira à une sérieuse perte de puissance, et de temps, au 31ème passage. Ce qui permettra à Berger de s’installer en deuxième position avec un peu moins de la moitié de l’épreuve restant à parcourir.

Prost lui regagne les stands dans l’effervescence mais il ne faut pas longtemps aux mécaniciens pour constater que ça ne repartira pas.

Ne reste plus que Senna confortablement installé aux commandes du Grand Prix. Le muret des stands lui demande alors de ménager sa monture pour ne pas risquer de connaître le même sort que son voisin de garage.

Le Brésilien s’exécute réduisant son rythme d’environ une seconde pleine au tour ce qui permet logiquement aux Ferrari de réduire quelque peu l’écart pour le plus grand bonheur des spectateurs amassés dans les gradins.

Au 44ème tour, Berger signe le meilleur temps de la course avant d’enchaîner lors des tours suivants pour revenir à cinq secondes de la McLaren.

A deux tours du drapeau à damiers, Senna est toujours leader mais il revient sur des retardataires, dont Jean-Louis Schlesser qui remplace Mansell au pied levé chez Williams. Au moment d’aborder la dernière chicane, Senna plonge et surprend le Français qui loupe son freinage et tente tant bien que mal d’éviter la monoplace du leader…en vain. En regagnant la piste la Williams touche la McLaren qui part en tête à queue…calle…et abandonne laissant alors la victoire et le doublé à Ferrari qui salue de la plus belle des manières la mémoire du Commendatore qui disait que pour finir premier il fallait avant tout finir… le tout applaudis par des Tifosi en lièse !

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